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Le Brésil, c'est fini pour nous...

Une décision soudaine et qui ne nous apparenait pas mais qu'on a dû suivre. Bref, on est de retour sur Montpellier, content de nous rapprocher de nos familles et amis, mais avec un petit goût d'inachevé quand on pense à notre aventure brésilienne et une affection certaine pour ce pays. Une chose est sûre, on y retournera!

Tu Cherches Quoi?

Au rythme de Belem...

The WeatherPixie

Carrière de petite voix!

Me voilà maintenant star de la télé belémoise, enfin... ma voix et mon charmoso accent français!!
Je vous laisse découvrir França.pa (à chercher dans le volet déroulant "CATEGORIAS")
Eh, y a même certaines paires d'oreilles qui me reconnaissent!...

Cocktail de fruits, joli joli!

Bien aidés par la diversité et l'exotisme des fruits ici, on a testé plusieurs combinaisons dont on vous souffle la composition...
  • mangue pomme kiwi
  • pastèque menthe
  • ananas menthe
  • ananas basilic
  • mangue passion
  • mangue ananas
  • banane orange passion
  • banane pomme passion
  • banane kiwi
  • mangue coco passion
N'oubliez pas les glaçons! Et qu'est-ce qu'on dit? Merci les Agros!!

Bem-vindos e boa viagem!

On rempile pour l'Amérique du Sud, mais dans un autre pays qui, pour défier nos bosses bien roulées de globetrotteurs, fait exception au monopole de l'espagnol dans la région! Donc nouvelle langue, mais aussi nouvelle culture: un sacré patchwork avec, il paraît, des pièces portant des couleurs bien de chez nous... On reste aussi collé à la chaleur tropicale, mais que l'on expérimente cette fois au cœur des tropiques, juste sous l'équateur. Et puis on s'était déjà échoué sur un territoire de plus de 4000 km de long, mais cette nouvelle histoire se corse là encore: il faut remettre autant de km dans la largeur! Bref, le brésil annonce beaucoup d'inconnu et un peu de familier, mais de toute façon un cocktail inédit, et dieu sait si les cocktails brésiliens sont réputés!...

Une grande nouveauté tout de même: on s'est déjà envolé pour quelques temps mais jamais sans date de retour! Quel sentiment étrange de partir sans savoir combien de temps, sans connaître le prochain retour... et c'est une précieuse consolation que de découvrir vos réactions enthousiasmées quand résonne le nom du Brésil! Voyager pour nous n'a jamais rimer avec s'éloigner, d'où l'envie presque immédiate de rentrer, d'où le désir de vous accueillir, d'où le besoin de vous avoir toujours d'une certaine façon avec nous, d'où ce blog!

Voici toute notre amitié dans les rouages du net pour vous amuser, vous intriguer, vous balader, vous allécher, ou encore vous étonner! On compte sur vous pour nous faire partager aussi vos réactions, vos vies et vos envies...

 

3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 15:37

Avec ce séjour en Guyane, on s'est dit que finalement on n'était pas si mal à Belém. Bon, là-bas ils parlent français, ça facilite c'est sûr. Mais les villes ne sont pas très animées, il n'y a pas grand-chose à faire et encore moins si vous n'avez pas de voiture, et puis la vie est tellement chère!... encore bien plus chère qu'en France, enfin en métropole (d'ailleurs nous, en Guyane, on devient des "métros"). Je suis allée au marché: l'ambiance était très sympa, c'est un grand mélange de Créoles, de Hmongs, d'Haïtiens, de Brésiliens et de métros, c'est plein de couleurs et plein de fruits exotiques. Mais je suis revenue les mains vide et le porte-monnaie encore plein parce que le coup de l'ananas à 7€ et des tomates à 5€/kg, ça m'a bloquée et dégoutée.


Du coup, sur nos 2 semaines en Guyane, en France tropicale, nous avons du manger 2 pommes grand max et puis des compotes en conserve! Quelle tristesse... bon, il y a une chose pour laquelle on a été moins regardant niveau prix: le fromage bien sûr! On a trouvé du camembert et du reblochon moelleux et parfumés à souhait, hummmmmmm!!! Privez-vous de tout ce qui est digne de porter le nom de fromage pendant plusieurs mois et vous comprendrez!


M'enfin, il y a une chose par contre qu'en tant que Belémois nous envions aux Guyanais, c'est l'accès à la nature. Inexistant à Belém parce que la nature c'est pas moderne, ça demande des efforts physiques et ça fait transpirer, ça ne sert pas de bières et puis ça ne passe de la musique toutes décibels dehors. Donc à Belém, c'est pas qu'on veut pas, c'est qu'il n'y a pas, tout simplement. Du coup là, on en a bien profité...


Avec Erwan, notre hôte, et Fanny, sa douce, nous sommes partis sur le sentier Molokoi pour 2 jours de marche en pleine forêt. 18 km à monter, à redescendre, à zigzaguer entre les troncs, à patauger dans les bas-fonds, à improviser des ponts pour les bas-fonds trop profonds (activité bricolage pour les mecs), à rincer la moiteur tropicale avec les gouttes de pluie ou l'eau des ruisseaux, à s'agenouiller pour passer sous les arbres couchés ou les escalader, et à s'émerveiller devant bestioles et plantouses!


Voilà ce que ça donne en images...









Avec un passionné comme Erwan, les grenouilles aussi petites qu'elles soient n'avaient aucune chance d'échapper à notre curiosité! On est même allé jusqu'à jeter un œil sous leur gambettes pour découvrir leurs dessous... roses!



Molokoi c'est 3h30 de marche le premier jour, puis 6h le deuxième. Et au milieu? Une nuit en hamac dans la forêt!! Tout se passe sous un carbet: un toit de taule contre la pluie, des poutres en bois et des restes de cordes pour accrocher les hamacs, et le tour est joué!



Petit bain-apéro dans le ruisseau juste en dessous et c'est déjà l'heure du repas. Les sacs à dos étaient bien lourds mais on ne regrette rien: planteur pour l'apéro et rouge pour accompagner charcutaille, pâté et calendos. Le grand luxe!!



On s'est régalé! (Euh, petite précision, je parle de notre rando là...) Mais comme on avait un peu perdu l'habitude de crapahuter et qu'en plus le climat est plutôt lourd, et bien ce sentier a quand même laissé des traces...


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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 14:18


Paradisiaque non? 45 minutes de catamaran (avec de sacrés creux dans les vagues qui suspendent votre estomac dans le vide) pour rejoindre le trio d'îles, leurs palmiers et leur eau qui a abandonné le maronnasse des côtes guyanaises (l'influence de l'Amazone se ressent jusque là) pour se parer du fabuleux turquoise caribéen...



Malgré tout, je ne suis pas sûre que les gens, qui débarquaient sur ces îles il y a quelques dizaines d'années, partageaient ce sentiment...


En fait, tout au long de leur histoire, ces îles ont fait l'aller-retour entre enfer et paradis... Les premiers colons, qui débarquent pour peupler Kourou vers 1760, les surnomment les îles du diables tellement il était difficile de naviguer autour. La population, décimée par les fièvres, finit pourtant par se réfugier là-bas, où le climat est plus sec donc plus sain. Et c'est comme ça que le nom vire radicalement pour les îles du Salut!


Ensuite, au milieu du 19ème siècle, Napoléon Bonaparte écrit les premières pages de l'histoire pénitentiaire des ces îles. A cette époque, la France fait fleurir des bagnes dans toutes ces colonies, plusieurs même rien qu'en Guyane! Il parait que les premiers bagnards seraient venus de leur plein gré, trouvant surement "que la misère serait moins pénible au soleil", comme le veut ce célèbre refrain... Enfin, l'illusion n'a pas dû durer bien longtemps!


Les îles du Salut, dès 1895, se voient chacune attribuer un rôle bien précis. J'espère que vous avez la conscience tranquille parce que je vous emmène maintenant au cœur du bagne...


L'île Royale reçoit les administratifs (qui venaient y séjourner en famille! Ben oui, c'est tellement sympa comme ambiance...) et les prisonniers de droit commun qui bénéficient d'un régime de semi-liberté. Rien de très saisissant dans les bâtiments qui sont encore presque tous debout, si ce n'est la chapelle. Au comble de l'hypocrisie, pour décorer les murs de cette chapelle, les directeurs du bagne ont profité des talents de Francis Lagrange, emprisonné 18 ans pour ses activités de faussaire et fermement athée!!


L'île du Diable, elle, accueille les prisonniers politiques. Le plus célèbre reste le capitaine Dreyfus, accusé à tors mais qui restera là 4 ans en isolement complet.



Avancez, avancez! Bienvenus sur l'île Saint Joseph qui se charge de mater les évadés et les durs à cuire... par la réclusion! C'est l'île du silence, où la vie se résume à travail, incarcération, isolement et obligation de mutisme. Cellule individuelle avec des barreaux au plafond: les gardiens se baladent au dessus des détenus qui jouissent de la lumière du jour mais qui n'échappent pas à la violence des pluies tropicales.



A visiter, elle est très impressionnante et un peu oppressante même, surtout que partie seule devant les autres visiteurs, j'ai pu tester la sensation d'isolement dans les cellules... Sur cette île, les plantes, les arbres et leurs racines envahissent les cachots: la France a trouvé en la nature une alliée formidable pour l'aider à effacer ces quelques pages d'histoire peu glorieuses!



"On ne s'évade pas des îles!" Ces mots raisonnaient à chaque nouvelle arrivée de bagnards, et les gardiens étaient en fait grandement aidés par les barrières naturelles: forts courants marins, rochers, et bancs de requins rodant dans l'attente de la mort d'un prisonnier qui leur sera jeté en pâture parce que les piles ne sont pas assez grandes pour enterrer les gardiens et les détenus.



Mais pour certains, la liberté n'a pas de prix et elle leur inspire même une sacrée imagination... Radeaux de fortune divers et variés: le classique planches de bois, l'écolo draps et noix de coco, le rusé caisse estampillée "plante rare, tenir au frais et arroser souvent", la table d'opération reconvertie ou encore l'insolite cabinet de toilette en bois! Beaucoup se sont fait reprendre. Pire, certains sont morts aspirés par la vase du rivage. Mais d'autres ont remporté leur défi fou! Il y en a même un qui, passé aux Etats Unis, s'est fait à nouveau remarqué mais pour devenir un héros national cette fois!!


On ne croise plus de bagnards sur ces îles depuis la fin des années 40, mais reste encore quelques acharnées du travail herculéen...



Voilà, la visite est finie et j'ai épuisé mes anecdotes, alors comme on dit là-bas: salut!


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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:21

J'espère, messieurs mes chers lecteurs, que non seulement vous n'avez pas oublié que le 8 mars dernier était le jour international de la femme, mais qu'en plus vous avez honoré dignement les belles qui font tourner votre petit monde...


Ici, ils ne plaisantent pas avec ça! Même les vendeurs du carrefour en bas de chez nous, spécialisés dans le DVD pirate porno (mais où s'arrête le vice!?) ont troqué leur marchandise pour des roses. Oh, juste l'espace d'une journée, mais rien d'anodin tout de même!...


En arrivant au bureau ce lundi, nous avions toutes sur notre table non pas des fleurs mais carrément une petite plantouse: un mini rosier. Très mignon: des minis tiges, des minis feuilles, des minis fleurs pour des.... des grandes femmes!


Mon amour Pierrot, lui, ne s'est pas encore trop mis à la brasiou-attitude de ce côté-là. Remarquez, les brasilian lovers, ça me tente pas trop. Si pour vous, homme ou femme, "couple" rime avec aliénation de l'individu, fusion irréversible tant du point de vue spirituelle que physique, jalousie chronique et excessive, roulage de pelle en public visant chaque fois à battre votre précédent record de longévité, reniement de vos potos, fin des soirées endiablées, sorties entre couples mais discussion unisexe genre concours de la critique la plus acerbe sur sa moitié, ...


Avouez les mecs que ce n'est pas très alléchant tout ça, hein? A la longue, même le string à paillette de la brésilienne ne doit plus suffire à vous faire supporter tout ça, non? Alors raison de plus pour flatter et adorer les minettes de chez nous!
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 02:50

D'abord, juste pour signaler aux lecteurs les plus rapides, que les quelques commentaires sur les photos de Marajó qui étaient incomplets ont été rectifiés: une nouvelle visite s'impose!!


Sinon, le cœur de cet article: vous emmener faire un petit tour de barque, avec nous, dans les forêts inondées de Marajó. Prêts à baisser la tête?

C'est pas bien long et c'est pas le plus croustillant, mais ça vous donnera une petite idée!

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 04:19

L'île de Marajó, à peu près grande comme la Suisse et qui ressemble plus à un archipel en saison des pluies, c'est que du bonheur!


On l'a découverte avec Filippe (mon big boss au secrétariat de l'environnement, big boss et big tout court!!), Kalynka (sa femme qui est surtout ma complice à l'alliance française et celle qui a tanné sont mari pour qu'il m'embauche!), leurs enfants et 2 oncles de Filippe. Grâce à leur organisation exemplaire, complètement représentative du Brésil, nous avons failli rester sur le quai: ça aurait été bien dommage...


Bilan: 4 jours de sérénité sans internet, sans téléphone portable ni téléphone fixe, sans voiture (à cette saison en tout cas), avec de l'électricité 3h par jour et avec pour seul bruit de fond une chorale insectes-oiseaux-singes hurleurs. Depuis, retour à la jungle urbaine de Belém... Heureusement, on a fait une rentrée en douceur: le mercredi de ressaca du carnaval, c'est toute la ville qui comate!


Découvrez tout ça dans l'album photo Marajó... Vous verez, en dessous des photos, j'ai ajouté des petits commentaires qui se suivent et qui reconstituent notre aventure!
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 21:36

Dans quelques heures, tout s'arrêtera au Brésil. Dès demain soir, les brésiliens disparaitront du fourmillement économique mondial car, messieurs dames, c'est Carnaval!


Nos clichés français connaissent Rio et les paillettes, les plumes, les danseuses de samba, les chars, toute cette fièvre de carnaval. Mais rendez-vous compte: c'est tout le pays qui est contaminé!! Des mois de musculation, régime, préparation pour 3 jours d'orgie. Au point que les jours fériés s'enchainent: le mardi gras bien sûr, mais aussi le lundi pour faire le pont et l'échauffement, et le mercredi aussi qui est déclaré "dia de ressaca" ou "jour de la gueule de bois", ce qui a au moins le mérite d'être sincère!...


Belém n'est pas franchement une région de samba mais ils ont quand même leur sambodrome... Ici, le carnaval n'est pas un évènement de rue, non non, car les défilés constituent un véritable sport national qui doit donc avoir ses équipes: les écoles de samba, et son stade: le fameux sambodorme. Imaginez: 2 très longs gradins de béton en ligne droite, qui se font face pour former une avenue carnavalesque. En moins traditionnel mais moins élitiste, le Pará s'anime d'autre carnavals en version plus ch'timi, où les hommes et les femmes se travestissent.


Pour sûr les fêtes ne vont pas manquer dans les jours qui viennent, mais au risque de vous décevoir, nous, on s'éclipse!


Le truc, c'est que chez nous, dans notre petit appart, c'est carnaval depuis début janvier!... Comment? Nous avons le malheur d'habiter juste derrière un grand hangar qui abrite une des rarissimes écoles de samba de Belém. Un hangar ça raisonne, la samba ça tambourine: le mélange des 2 est un vrai régal pour les oreilles... Mais le pire, c'est leur répertoire: 1 seule et unique chanson exécutée à plein poumons par un pitoyable qui ne connait ni rythme ni diction. Horrible, crispant...


Du coup on lève les voiles pour Marajo, refuge en pleine nature: chasse, pêche, traque de croco, hamacs, grillades, barque... et tranquillité! Le plus précieux de tout!


On vous raconte tout en images à notre retour. Bon carnaval à tous!

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 15:48

A l'occasion du Forum Social Mondial, j'ai enfilé une nouvelle casquette: celle de traductrice simultanée anglais/espagnol ↔ français. Et bien je crois que ça ne me va pas très bien...


Recrutée à la dernière minute, je me retrouve au milieu des représentantes régionales d'un réseau mondial de femmes qui travaillent sur les problématiques concernant le commerce, la place des femmes dans l'économie mondiale et le rôle des mouvements sociaux pour l'évolution du néo-libéralisme. Enfin, c'est ce que j'ai saisi au bout des 3 demi-journées de traduction...


Imaginez un peu: la moitié parlait bien l'anglais, l'autre le baragouinait mais parlait bien l'espagnol, et une dans tout ça, la représentante d'Afrique du Nord, se contentait seule contre toute de son français. Et c'est là que j'interviens! Mais pas facile de transformer des mots que l'on comprend en une phrase qui ait un sens quand on ne connait pas le contexte de leur travail et qu'on ne maitrise pas le sujet de leur discussion!...


Je l'avais prévenu mon incomprise-mal-comprenante: je comprends bien l'anglais mais je n'ai jamais fait de traduction. Seulement, elle s'est entêtée à vouloir que je lui traduise absolument tout se qui se disait, le moindre bredouillement, toutes les répétitions interminables et les phrases non achevées. Elle me donnait des petits coups de coude dès que l'une commençait à parler et que je ne traduisais rien. Alors je traduisais le début mais du coup, le temps de lui parler, je perdais le fil du discours et, vu comme elle était commode, je décidais de broder un peu et d'inventer beaucoup la fin des conversations! Je serais bien incapable de vous dire à quel point j'ai été fidèle aux déclamations originales...


Pire encore, ce réseau était une organisation très désorganisée et pleine de conflits internes: jalousies entre pays du Nord et pays du Sud, frustration de la région Afrique, et vas-y que je te tire dans les pattes, je dis oui oui mais je fais des messes basses sanglantes avec ma voisine. Et moi, bien sûr, je suis tombée sur la plus rosse de toute qui glissait dans mon oreille, alors que je luttais pour suivre la logique du discours à traduire, que l'oratrice était une "conasse". Le deuxième jour, elle a décroché le pompon... Elle avait décidé d'être agressive et cassante avec tout le monde, elle beuglait des choses et ses collègues me regardaient crispées en attendant la traduction fatale. Quelle horreur de métier et quelle horreur de bonne femme!


Enfin, en 3 demi-journées, j'aurais gagné 300€, soit autant d'argent qu'en un mois de travail au secrétariat de l'environnement. Moi je dis: "vive le Forum Social Mondial!"

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 15:00

Ca y est, depuis début janvier, je suis entrée dans le monde des travailleurs brésiliens! et mangée à la même sauce que les brésiliens: au niveau horaires je ne m'en plaints pas, mais au niveau salaire...


Après avoir fièrement snobé le fonctionnariat français de l'ENGEES, force est de constater que j'ai une fâcheuse attraction pour le service public: au Chili, au Laos, à la DDAF de Montpellier et maintenant ici aussi. Une vraie récidiviste! Me voilà donc intégrée au secrétariat de l'environnement de Ananindeua, toute jeune ville voisine de Belém qui vient de souffler ses 73 bougies et mesure déjà près de 800 000 habitants: qu'elle est mignonne... Face à de tels gabarits urbains, les préfectures brésiliennes (correspondant au niveau administratif de nos mairies en France) se décomposent en un fouillis de secrétariats: commerce, santé, éducation, génie civil, etc, etc... et environnement!


Enfin, pour le moment, après un mois de prise de fonction, j'aurais encore bien du mal à vous parler de mon travail. J'ai dû y mettre les pieds à peu près un jour sur 2 pour plusieurs raisons. D'abord, à l'issu d'une négociation rondement menée de 30 secondes et une question environ, mon chef me concédait mon mardi pour continuer de porter ma casquette de responsable culturelle à l'Alliance Française. Ensuite, avec 2 de mes collègues qui habitent Belém, nous avions établis un programme de covoiturage pour les 40 minutes de route vers le boulot; programme qui a capoté et m'a laissé sur le bord de la route quand la femme de l'un d'eux a fait des scènes de jalousie alors qu'elle nous a rencontré Pierre et moi (vous ne comprenez pas la raison? Et bien moi non plus, le couple brésilien reste un mystère!). Enfin, le secrétariat a été scindé et repeint pendant toute la semaine du Forum Social Mondial, nous offrant une semaine de vacances! Bref, je peux au moins vous présenter mon lieu de travail...




Je vous présente notre modeste QG, qui est sensé abriter une centaine de personnes... vous aussi ça vous parait un peu étriqué? Pas de problème, les fonctionnaires brésiliens ont la solution: ils se dévouent pour se regrouper, nombreux et de longues heures durant, à l'extérieur (d'où l'étendue impressionnante de la cour) et laisser les autres travailler confortablement pendant qu'ils blablatent foutchebaw ou novela (série TV). Confortablement? Dans ma salle, nous sommes 7 pour 2 ordinateurs, alors à l'intérieur, rebelote: c'est kif kif bourricot! Et la question qui tue: mais pourquoi tant de monde qui sert à rien? Et bien parce que permettez-moi de vous présenter Machin qui est le cousin de l'ami du Préfet, Bidule qui est le petit ami de la cousine d'Untel, puis Truc Muche qui est la sœur du fils de l'ami du parrain... Vous saisissez? En gros, il n'y en a pas beaucoup qui ont déjà touché à l'environnement mais c'est une grande famille! Et pour avoir un air un peu plus sérieux et plus convainquant, nous allons bientôt voir un uniforme, pour ma plus grande joiiiiiiiiiahhhhhhhhh!!!


Petit avant goût de leur efficacité... Visez un peu la roue arrière de leur engin!



Et moi dans tout ça? Je suis sensée développer le pôle eau sur lequel ils ne se sont encore jamais penchés. L'inventaire de leurs connaissances a été expéditif: ils n'ont aucune donnée, aucun programme et aucune idée ni de l'état de leurs ressources et services liés à l'eau ni de ce qui pourrait être fait. Pour me donner une petite idée de leur patrimoine hydrique, on a fait une sortie en barque. En fait il y en avait 3 de prévues. 1 sur 3, j'ai déjà eu de la chance! Bref, on a navigué sur ce que j'avais imaginé comme les petits cours d'eau du municipio: des bras de près de 100m de large par endroits, sur lesquels on ne peut s'aventurer que selon le bon vouloir de la marée!





   

J'ai carte blanche: c'est hyper intéressant mais reste à savoir par où commencer et avec quels moyens je vais pouvoir bosser! Un bon challenge quoi... Je leur ai donc concocté une liste de tout ce qui pourrait être fait, de quoi développer un programme pour 20 ans au moins! Maintenant, j'attends qu'ils lisent ma proposition, puis qu'ils fixent une réunion pour qu'on en discute, puis qu'ils réfléchissent çà ce qui est prioritaire, puis qu'ils me donnent les moyens minimum pour me lancer... ce qui peut bien prendre un sacré bout de temps!


Au fond, je crois que le plus dur dans ce boulot sera de m'adapter à leur rythme et leur façon de travailler!...

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 17:50

Réchauffement climatique et l'extrêmisation des phénomènes climatique, on en parle depuis un moment maintenant et on commence même à en constater les premiers symptômes. Mais laissez-moi vous dépeindre le devenir de ma Belgique adoptive et du Ch'nord de mon cœur...



Le mois de janvier de cette nouvelle année 2345 débute à peine. Vous vous baladez dans la rue et vous avez du mal à enjamber les caniveaux depuis qu'ils ont triplés en largeur et en profondeur par rapport aux récits de vos ancêtres. Le ciel se couvre et le vent se lève: sauve qui peut, il va bientôt pleuvoir! Mais vous êtes presque arrivé, plus que 2-3 minutes de marche, peut-être moins en pressant un peu le pas. Et puis vous avez cet espoir fou que la pluie démarre lentement. De toute façon, quelques gouttes par près de 30°, ça ne peut pas vous faire de mal... rapidement, vous vous surprenez non pas à marcher au pas de course mais carrément à courir, et à votre arrivée en un temps record, vous êtes déjà trempés jusqu'à la petite culotte. Des fois même, comme le dit si bien notre cher Antoine, votre raie du cul fait gouttière! Bien sûr vous auriez pu penser à prendre votre parapluie mais après tout ça ne vous aurait protégé que jusqu'aux fesses et vos chaussures auraient autant souffert de cette eau sale et terreuse dévalant la ville.

C'est fou quand même, il a déjà plu à ce rythme endiablé tout hier après-midi! Certes, la matinée a été dégagée mais comment le ciel peut-il être aussi chargé de nouveau? La nuit tombée et le 8ème déluge de la journée commence sa démonstration. Celui-ci rafraîchira-t-il enfin un peu l'atmosphère?


Voilà un beau portrait de la saison des pluies de Belém qui est bien installée maintenant! Je crois qu'il serait intéressant de vous faire suivre des stages ici avec nous. Qui sait, cela vous permettra peut-être de prendre un peu d'avance sur Darwin et sa théorie de l'évolution...

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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 23:42

Impressionnant non?

Je vous garantis que je garde l'œil sur le bidou de mon amour de maigrichon!

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