Notre famille s'est agrandie! Nous avons adopté une petite coccinelle, qui répond ici au doux nom de Fusca (à prononcer Fouchka).
En vérité, on ne peut pas franchement parler de naissance. Il serait même plus juste d'utiliser le mot "résurrection"... Nous avons récupéré la petite Fusca qu'un de nos copains avait délaissé depuis près d'un an. Forcément, Fusca n'avait plus la force de parcourir le monde. Mais on lui a trouvé un nouveau moteur, on l'a laissée en de bonnes mains pour qu'elle soit raccommodée et bichonnée, ensuite c'était reparti: on the road again!!
Bon, ses premiers pas sont déjà tout un roman... A peine lancée, après une vingtaine de mètres, trop d'émotions peut-être au bruit assourdissant de son ronron pétaradant et voilà qu'elle en perd son oreille!
Ensuite, on lui paye à boire, elle renoue avec ce plaisir oublié et déjà elle ne veut plus s'en passer! Alors en véritable bois-sans-soif, impossible de lui faire dire ce qu'il reste de la rasade qu'on vient de lui servir... Le signal de la jauge reste imperturbablement plat!
Quant à ses tous premiers kilomètres, ils avaient dû bien la fatiguer et, trop habituée au repos de ces derniers temps, elle n'avait pas franchement envie de repartir de si tôt. Alors elle n'a rien trouvé de mieux, au moment on voulait redémarrer, que d'avaler la clé!
Sacré caractère, ça promet... Enfin, pour l'instant, on l'a mise hors d'état de nuire. Le Neman est démonté et en gros on démarre au tournevis comme des voleurs de bagnole!!
Là, on l'a installée tranquille dans le garage, le temps de lui refaire ses papiers d'identité. Mais elle nous a encore joue un tour, manifestation de son esprit de contradiction... Pierre referme à clé (ouf, c'est pas la même clé que pour mettre le contact) la portière conducteur, ok. Je pousse le loquet de la portière passager, claque la porte et hop: le loquet remonte. 2, 3, 4 essais mais y a rien à faire. Alors Pierre va pour rouvrir de son côté et fermer de l'intérieur, mais là non plus, y a rien à faire, sa portière ne s'ouvre plus! Nous voilà avec une portière condamnée à être fermée et l'autre condamnée à être ouverte: génial!